La nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre 2025 a été le théâtre d'une action audacieuse organisée par la Coordination rurale de la Lozère et de l’Aveyron. En réponse à la gestion controversée de la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), des slogans ont été accrochés sur des radars de vitesse, témoignant de la colère croissante des agriculteurs face à une situation qu'ils jugent catastrophique pour leurs activités et pour l’héritage agraire de leurs ancêtres.
Un cri de désespoir face à la DNC
À Laguiole et à Nasbinals, les sections de la Coordination rurale ont voulu faire entendre leur voix. Le syndicat dénonce une gestion catastrophique de la crise, qui a engendré des conséquences dramatiques pour les éleveurs. Dans un communiqué, ils font part de leur inquiétude : « Les abattages systématiques de troupeaux entiers dès l’apparition d’un cas de DNC sont impensables. » Les agriculteurs plaidant pour une alternative, à savoir la vaccination obligatoire et gratuite, ainsi qu'un meilleur traçage des animaux pour contenir le virus. Ils soutiennent que ces mesures pourraient éviter des dommages irréparables à leurs exploitations.
Les enjeux liés au Mercosur
Cette crise sanitaire ne fait pas que des vagues dans le domaine de la santé animale; elle s’inscrit également dans un débat plus large concernant les accords du Mercosur. La Coordination rurale prône une prise de conscience : « Chaque troupeau abattu représente un vide sur le marché, laissant la place à des importations du Mercosur, d'Ukraine, et d'autres pays. » Pour eux, il est impératif de préserver la production locale et d’éviter que le marché soit submergé par des produits étrangers, souvent de moins bonne qualité.
Un appel au respect de la démocratie
Les actions menées par la Coordination rurale ne sont pas isolées. Elles s'inscrivent dans un mécontentement plus large au sein des agriculteurs, qui se sentent souvent mis de côté par les décisions gouvernementales. Des agriculteurs de Lozère ont récemment exprimé leur désarroi, appelant à un véritable respect de la démocratie au sein des institutions. Ce climat de tension s'accompagne de manifestations, dont certaines sont relayées par des médias comme La Dépêche et d'autres plateformes agricoles.
Des divergences au sein des syndicats
Il est intéressant de noter que la Coordination rurale a également pris ses distances vis-à-vis de la FNSEA, qui avait appelé à la mobilisation contre le Mercosur. Cette opposition témoigne des divergences croissantes au sein des syndicats agricoles, chacun ayant sa propre vision des solutions à mettre en œuvre pour faire face aux défis actuels. Par exemple, certains agriculteurs réclament une meilleure gestion des budgets des chambres d'agriculture, en s’interrogeant sur l’utilisation de ces fonds à défaut d’un soutien direct aux exploitations touchées par la DNC, une situation décrite sur des sites spécialisés comme France 3.
En conclusion, les actions menées par la Coordination rurale dans la nuit de jeudi à vendredi dernier mettent une lumière crue sur les difficultés que rencontrent les agriculteurs face à des crises successives. Il est essentiel de prendre en compte les voix de ceux qui travaillent la terre, car derrière chaque slogan, se cache une voix qui appelle à la justice et à la compréhension des enjeux agricoles contemporains.