Le projet de création d'une aire de grand passage à Villefranche-de-Rouergue, conçu pour accueillir des caravanes lors de grands déplacements, suscite une forte contestation parmi les habitants. Le maire, Jean-Sébastien Orcibal, a récemment décidé de retirer le terrain concerné du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUi) et a entamé des démarches auprès de la préfecture pour enterrer définitivement le dossier.
Une mobilisation des riverains sans précédent
Le projet d'aire de grand passage, qui nécessitait un emplacement de 60 places à l'entrée de Villefranche, a été accueilli par une forte opposition des citoyens. Les riverains, principalement ceux du quartier du Mas de Souyri, se sont mobilisés en formant un collectif. Ils ont affiché des pancartes, distribué des tracts et lancé une pétition, rassemblant plusieurs centaines de signatures pour faire entendre leurs préoccupations.
La volonté du maire de retirer le projet
Lors d'une récente réunion, le maire Orcibal a pris la parole pour exposer la situation. « Nous allons sortir ce terrain du PLUi« , a-t-il affirmé, soulignant l'opposition des concitoyens au projet. Il a expliqué que, bien que l'État impose la création d'une aire de grand passage par arrondissement, la commune ne voit pas cette décision d'un bon œil. Il fait savoir que, malgré l'obligation légale, un consensus semble s'établir pour envisager une alternative.
Vers une exonération du projet que cherche le maire
Avec la confirmation de la clôture du dossier, la préfecture risque de ne pas apprécier la décision prise par la municipalité. « Bien sûr, la préfecture ne sera pas contente », a déclaré Orcibal. Il envisage de présenter une lettre commune avec le président d'Ouest Aveyron communauté, Michel Delpech, pour demander une exonération de l'exigence de créer une aire de passage, en se basant sur des modèles d'autres arrondissements qui ont pu se soustraire à cette obligation.
Les enjeux d'une décision controversée
Le sujet de l'accueil des gens du voyage est un débat sensible en France, où les modalités d'implantation de ces aires sont souvent controversées. Alors que l'État reste attaché à ses objectifs, les élus locaux expriment des réserves qui témoignent des réalités sociales et politiques de chaque territoire.
Cette dynamique à Villefranche-de-Rouergue illustre les tensions qui existent entre les obligations légales et les attentes des communautés. Le suivi de cette affaire sera donc à observer de près, tant pour la municipalité que pour la préfecture, car elle soulève des questions essentielles sur la gestion des services publics et l’adaptation aux besoins des citoyens.